Un chasseur pouvant chasser

18 septembre 2017

Kent Jensen vit avec sa femme, ses deux enfants et ses deux chiens dans une charmante maison de campagne située non loin de la ville de Göteborg, en Suède. Il adore passer son temps libre dehors et pour lui, « la barbe est un véritable art de vivre ». En 2006, on lui a diagnostiqué une polyarthrite rhumatoïde. Au début, il parvenait à se déplacer à l’aide de béquilles, mais il y a quatre ans, il a dû se résoudre à utiliser un fauteuil roulant. Il y a un peu plus d’un an, il a équipé sa voiture d’un Chair Topper et aujourd’hui, il compte bien passer son examen de chasse.

« Avant le Chair Topper, ma vie était très différente », reconnaît Kent. « Lorsque je déposais ma fille à l’école, les institutrices devaient la réceptionner dehors, juste devant les portes de l’établissement. Aujourd’hui, je peux l’accompagner jusque dans le hall, comme tous les autres parents. Grâce au Chair Topper, je ne dépends plus des autres. Je peux enfin sortir! »

Kent décrit l’été 2014 comme la pire période de sa vie. Il n’avait alors ni fauteuil roulant, ni rampe, ni voiture. Il était plus ou moins prisonnier de sa chambre. Il ne pouvait faire qu’une seule chose : s’asseoir à la fenêtre et regarder ses enfants jouer avec l’arroseur de pelouse. À l’entendre, c’est depuis cet été-là qu’il a réellement pris goût aux activités de plein air. Aujourd’hui, il passe plus ou moins toute la journée dehors, ne serait-ce que pour déposer et récupérer ses enfants à l’école. Il aime vadrouiller dans les bois avec son scooter ou passer du temps en fauteuil roulant dans son jardin, toujours accompagné de ses deux chiens.

La famille compte beaucoup pour Kent, notamment pour tout le soutien et le réconfort qu’elle apporte.

« J’ai de la chance d’avoir une famille aussi extraordinaire. Mon plus grand m’aide à réaliser les tâches difficiles dans la maison, comme tondre la pelouse et ma femme s’occupe des travaux de menuiserie. C’est elle qui m’a incité à demander une allocation automobile et qui m’aide à voir les choses positivement. Sans elle, je n’aurais pas cet état d’esprit qui consiste à me dire que rien n’est impossible!»

La vie de famille consiste avant tout à être et à faire les choses ensemble. À réaliser des tâches quotidiennes, comme aller à la supérette du coin. Mais à cause de son handicap, Kent ne pouvait plus participer aux courses. Il n’y avait tout simplement plus de place pour le fauteuil roulant. Aujourd’hui, les choses sont très différentes pour les Jensen.

« Je ne suis probablement pas d’une grande utilité lorsque nous faisons nos courses, mais au moins je suis présent » reconnaît Kent.

 

 

Il poursuit en tentant de décrire le type de liberté que procure le fait de pouvoir faire les choses spontanément. Comme par exemple rendre visite à ses parents dans le comté voisin. Le fauteuil roulant ne rentrant pas avec les bagages, la mère de Kent devait louer un fauteuil roulant à chaque visite.

« Partir sur un coup de tête était tout simplement inenvisageable. Aujourd’hui, il suffit de charger le fauteuil sur le toit et de mettre le contact. Je n’ai pas les mots pour décrire à quel point cela a changé ma vie. C’est comme si on m’avait greffé deux jambes et que je pouvais enfin me rendre où bon me semble. J’éprouve un sentiment... de liberté. C’est vraiment le terme que j’emploierais pour décrire ce que je ressens. La liberté. »

Hormis sa barbe bien garnie, ce qui caractérise le mieux Kent, c’est son optimise infaillible.

« J’ai décidé de passer l’examen de chasse. Personne ici ne chasse le renard, le blaireau ou le sanglier. Je souhaite contribuer à la gestion locale du gibier. Cette idée m’est venue lorsque l’on m’a dit que je pouvais obtenir un permis de chasse avec un véhicule tout terrain. J’ai trouvé un stand de tir pas très loin d’ici où je pourrai m’exercer. En ce moment, j’étudie la théorie à la maison et l’examen est prévu pour cet automne. Repassez au printemps pour les séances de tir. Je serai enfin arrivé à bout de mon projet. »